- Enoncé
- Indications
- Corrigé
Enoncé
Partie I
Soit
1. En appliquant le théorème des accroissements finis à la fonction
2. En déduire que pour tout réel
(a)
(b)
(c)
Partie II
On considère la fonction
On note
1. a. Montrer que
1.b. Montrer que la limite
2.a. Montrer pour tout réel
Indication : On pourra utiliser le résultat établit à la question 2.a de la partie I.
2.b. En déduire que pour tout réel
3.a. Vérifier que pour tout réel
3.b. En déduire que la limite
4.a. Montrer que
4.b. En déduire que
Indication : On pourra utiliser le résultat de la question 2.b de la partie I.
Partie III
Soit
On considère la suite numérique
1. Montrer que pour tout entier naturel
2. Montrer que la suite
Indication : On pourra utilisation le résultat établi à la question 2.c de la partie I.
3. Montrer que
FIN
Indications
Voici des indications pour les questions délicates ou particulièrement difficiles
Partie II
Question 1.a
Dans le chemin qui mène à la démonstration de continuité de
Pour lever cette indétermination, vous pouvez transformer l’expression de
Question 1.b
Pour tout réel
Le calcul direct de la limite
Pour lever cette indétermination, vous pouvez transformer l’expression de
Partie III
Question 1 :
Il faudra faire une preuve par récurrence.
Question 3 :
Pour montrer que puis raisonner par l’absurde en supposant qu’il existe un réel
Par équivalences successives, vous aboutirez à :
Puis vous conclurez à l’aide du résultat établit à question 2.c de la partie I
Corrigé
Partie I
1. Une égalité :
Le but de cette question est de démontrer que pour tout réel
Pour ce faire, nous appliquons le théorème des accroissements finis à la fonction
Rappel du théorème des accroissements finis :
Soient
Il existe alors un réel
Soit
La fonction
Soit
La fonction
Soit,
Autrement dit,
Finalement, pour tout réel
strictement positif, il existe un réel dans l’intervalle tel que
2. Deux inégalités et un encadrement :
2.a. Pour tout réel strictement positif, on a : :
Soit
D’après la question précédente, il existe un réel
Comme
Or
D’où en multipliant de part et d’autre de l’inégalité
Finalement, pour tout réel
strictement positif, on a .
2.b. Pour tout réel strictement positif, on a : :
On raisonne de la même façon que la question précédente.
Soit
D’après la question 1, il existe un réel
Comme
Puisque
Soit en développant,
Finalement, pour tout réel
strictement positif, on a .
2.c. Pour tout réel strictement positif, on a : :
On raisonne à nouveau de la même façon que les deux questions précédentes.
Soit
D’après la question 1, il existe un réel
Comme
Par ailleurs, on a
D’où, pour tout réel
strictement positif, on a .
Partie II
Et
1. a. est continue à droite de zéro :
Pour montrer que
Un calcul direct de cette limite aboutit à une forme indéterminée du type «
On procède ainsi pour lever cette indétermination :
Pour
On remarque que pour
On sait que
Comme
est donc continue à droite de zéro.
1.b. La limite est égale à et interprétation géométrique de ce résultat :
Soit
L’expression de
Soit par passage à la limite,
Un calcul direct de cette limite aboutit à une forme indéterminée du type «
On procède ainsi pour lever cette indétermination :
Pour tout réel
Or,
On en déduit que
. Ce résultat s’interprète géométriquement par le fait que la droite d’équation est asymptote à la courbe au voisinage de .
2.a. Pour tout réel supérieur ou égal à zéro, on a :
On pose, pour
L’inégalité proposée s’écrit :
Il s’agit donc de déterminer le signe de
La fonction
La fonction
Donc,
D’après le résultat établit à la question 2.a de la partie I, on a :
On en déduit que,
Et par suite,
Pour tout réel
supérieur ou égal à zéro, on a .
2.b. Pour tout réel supérieur ou égal à zéro, on a :
On a montré à la question 2.a de la partie I que pour tout réel
Or il y a égalité si et seulement si
Par ailleurs, on a montré à la question précédente que pour tout réel
On en déduit l’encadrement suivant :
Les fonctions
Avec,
On en déduit l’encadrement demandé. Pour tout réel
supérieur ou égal à zéro, on a : .
3.a. Pour tout réel strictement positif, on a :
Soit
On a,
C’est le résultat désiré.
Remarque :
Une autre façon de faire consiste à développer l’expression
Finalement, pour tout réel
strictement positif, on a : .
3.b. La limite est égale à et donner une interprétation de ce résultat :
On a montré à la question 2.b de la partie II que pour tout réel
Puisque pour tout réel alors en multipliant les membres de l’inégalité ci-dessus par
Soit après simplification par
Comme
et , alors d’après le théorème des gendarmes.
Interprétation géométrique du résultat ci-dessus :
Comme
Graphiquement, la courbe
Une équation cartésienne de cette demi-tangente est
4.a. est dérivable sur et expression de :
Pour
La fonction
La fonction
Expression de
Il s’agit de montrer que pour tout réel
Pour des raisons de clarté, posons
D’où pour tout réel
est dérivable sur et .
4.b. est strictement croissante sur :
Pour ce faire, étudions le signe de
On a montré à la question précédente que
Les fonctions
Or, on a montré à la question 2.b de la partie I que pour tout réel
Attention : À ce stade, on n’a pas montré que l’intervalle est fermé sur
est donc strictement croissante sur .
Tableau de variation de
Calcul de la limite
On a,
Puisque
Partie III
On considère la suite numérique
1. Pour tout entier naturel , :
On fait une preuve par récurrence.
Pour
Initialisation :
pour
L’inégalité est donc vraie au rang zéro.
Hérédité :
Fixons
D’où par composition avec
Autrement dit,
C’est exactement
. Pour tout entier naturel , on a .
2. La suite est strictement décroissante et est convergente :
On démontre d’abord que la suite
La suite
On utilise le résultat établi à la question 2.c de la partie I et on a pour tout réel
Autrement dit,
Puisque pour tout entier naturel
Et par suite,
La suite
est donc strictement décroissante.
On démontre ensuite que la suite
La suite
3. Zéro est l’unique solution de l’équation et limite de la suite :
On démontre d’abord que
On a
Il reste à démontrer que
Pour ce faire, nous proposons un raisonnement par l’absurde.
Soit
Supposons qu’il existe un réel
L’équation
Or,
Et on a montré à la question 2.c de la partie I que :
On en déduit que,
Ce qui est absurde. Donc l’hypothèse de départ qui consiste à dire qu’il existe un réel
est donc la seule solution possible de l’équation et on a bien .
On recherche ensuite la limite de la suite
La suite
Dans un soucis de clarté et de simplification, considérons la fonction
On va montrer que :
est continue sur .- L’intervalle
est stable par . C’est-à-dire que . - Conclure.
On sait que
Donc l’image de l’intervalle
La fonction
L’intervalle
On sait que
Comme
Par ailleurs,
Et,
Ainsi, l’image de l’intervalle
Conclusion :
On a montré à la question 2 que la suite
On peut donc écrire que
Comme pour tout entier naturel
D’où par unicité de la limite de la suite
Comme
est l’unique solution de l’équation et que appartient à l’intervalle , alors la limite de la suite est .
Remarque :
La continuité de la fonction
En effet, si
Regardons le contre-exemple suivant :
Soient
On a
Donc la suite
FIN
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Je suis ingénieur télécoms de formation et j’exerce ce métier depuis toujours. Je reste cependant passionné par les mathématiques et très proche de ce domaine.
À travers mathsland, je m’enrichis chaque jour au contact de personnes remarquables, passionnées et passionnantes.
Un grand salut à Mr Saïd, ravi de ce retour.
J’ai quelques remarques à propos du corrigé si tu me le permets, je les dirai plus tard
Hello M. El Houssine,
Le plaisir est partagé
et tes commentaires sont les bienvenus 
Bonne journée et à bientôt.
Saïd